Dans une forêt remplie d’arbres hauts et de feuilles colorées, vivait un petit écureuil nommé Noisette. Contrairement aux autres écureuils, Noisette avait quelque chose de très spécial : elle avait très peur de monter sur les branches les plus hautes. Pendant que ses amis sautaient d’arbre en arbre et grimpaient sans se soucier de rien, elle restait toujours en bas, ramassant des glands près du sol.
— Pourquoi ne viens-tu pas avec nous ? lui demandaient ses amis depuis les hauteurs d’un grand chêne.
— C’est que… j’ai peur de tomber, répondait Noisette en regardant vers le haut, les yeux effrayés.
Ses amis ne comprenaient pas comment un écureuil pouvait avoir peur des hauteurs. Après tout, grimper était quelque chose de naturel pour eux. Mais malgré leurs encouragements, Noisette continuait à trembler rien qu’en pensant à monter trop haut.
Un jour, alors qu’elle cherchait de la nourriture près du tronc d’un arbre, Noisette trouva une belle noisette qu’elle n’avait jamais vue auparavant. Elle était grande et dorée, comme si elle avait un peu de soleil piégé à l’intérieur.
— Comme elle est belle ! s’exclama-t-elle, toute excitée. Je vais l’emmener dans ma cachette.
Mais juste au moment où elle allait la prendre, une rafale de vent la fit rouler vers des pierres plus loin. Noisette courut après elle, mais la noisette continua à bouger jusqu’à s’arrêter près d’une branche basse. Pour l’atteindre, Noisette devrait grimper un peu.
— Je ne peux pas le faire… murmura-t-elle, paralysée par la peur.
À ce moment-là, une chouette sage qui vivait dans la forêt apparut en volant lentement et se posa près d’elle.
— Que t’arrive-t-il, petit écureuil ? demanda la chouette d’une voix calme.
— Je veux cette noisette, mais elle est là-haut, et j’ai très peur de grimper, avoua Noisette.
La chouette sourit et dit :
— Parfois, la peur grandit parce que nous pensons à des choses qui ne sont pas encore arrivées. Si tu fais un petit pas, tu verras que tu peux accomplir bien plus que ce que tu imagines.
Noisette réfléchit aux paroles de la chouette. Elle décida d’essayer. Très doucement, elle posa une patte sur la branche basse. Puis une autre. Et encore une autre. Elle y arrivait ! Son cœur battait vite, mais elle continua jusqu’à ce qu’elle atteigne enfin la noisette dorée.
— Je l’ai fait ! cria-t-elle joyeusement, tenant la noisette dans ses petites pattes.
À partir de ce jour, Noisette commença à affronter sa peur petit à petit. D’abord, elle grimpait sur les branches basses, puis un peu plus haut, et après quelques semaines, elle pouvait déjà grimper sur des arbres moyens sans trembler autant. Bien qu’elle ne soit pas encore aussi courageuse que ses amis, elle était fière d’elle-même.
Un jour, alors qu’elle jouait dans un arbre pas très haut, elle entendit un cri. C’était son ami Tilo, un écureuil espiègle, qui s’était coincé sur une branche haute et ne pouvait pas descendre.
— Au secours ! criait Tilo, terrifié.
Noisette regarda vers le haut. La branche où se trouvait Tilo semblait très haute, et sa peur revint d’un coup. Mais elle se rappela alors ce que la chouette lui avait dit : « Si tu fais un petit pas, tu peux accomplir de grandes choses ».
Elle prit une profonde inspiration et commença à grimper lentement. Pas à pas, elle arriva jusqu’à Tilo. Avec précaution, elle aida son ami à descendre, et ensemble, ils retournèrent au sol.
— Merci, Noisette ! Tu es incroyable, dit Tilo, plein de gratitude.
À partir de ce jour, tous les écureuils de la forêt surent que Noisette était courageuse à sa manière. Ils apprirent qu’il n’importait pas combien de temps il fallait pour affronter ses peurs ; l’important était d’essayer et d’aider les autres quand ils en avaient le plus besoin.
Et ainsi, Noisette découvrit que le courage ne signifie pas ne pas avoir peur, mais continuer à avancer malgré la peur.
Fin. 🌰🐿️
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