El Río que Cantaba

La Rivière qui Chantait 💦

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Dans un petit village où les oiseaux saluaient chaque matin avec leurs chants et où les fleurs dansaient avec le vent, vivait Ciro, un garçon de sept ans qui adorait passer des heures au bord de la rivière. Il aimait s’asseoir sur la rive, enlever ses sandales et laisser l’eau froide caresser ses pieds. Parfois, en jouant, il entendait quelque chose d’étrange : la rivière semblait fredonner des chansons douces, comme des « glou-glou » ou des bulles, mais avec un rythme que lui seul comprenait.

Un jour, en suivant le son de l’eau, Ciro remarqua quelque chose de brillant entre les pierres. C’était un petit coffre, couvert de mousse, avec un cadenas en forme d’escargot. En le touchant, la rivière murmura :
— Ouvre-le, Ciro ! C’est moi, la rivière, et je veux te montrer des secrets.

Avec des mains tremblantes, Ciro ouvrit le coffre. À l’intérieur, il y avait d’anciennes cartes, mais elles n’étaient pas comme les autres : elles étaient faites de feuilles séchées et avaient des dessins d’animaux, de montagnes et de chemins qui brillaient sous le soleil. La rivière lui expliqua :
— Chaque carte te mènera à un trésor, mais ne cherche pas de l’or. Cherche ce que la nature veut t’apprendre.

Ciro suivit la première carte, qui le guida à travers des sentiers remplis de fleurs bleues. Au bout du chemin, il trouva un arbre aux fruits dorés. Mais quand il voulut en prendre un, l’arbre dit :
— Attends ! Mon fruit n’est pas fait pour être mangé. Écoute-le.

Ciro approcha le fruit de son oreille et entendit le son d’une tempête lointaine.
— Ce fruit te prévient quand il va pleuvoir, expliqua la rivière. Maintenant, tu pourras avertir les agriculteurs pour qu’ils ramassent leurs récoltes.

La deuxième carte le mena à une grotte cachée. À l’intérieur, il y avait une pierre qui brillait comme la lune. En la touchant, il sentit les battements de la terre.
— Cette pierre ressent les tremblements, dit la rivière. Écoute-la et tu sauras quand la montagne a besoin de calme.

La dernière carte indiquait un lac dans la forêt. Là, Ciro trouva un coquillage qui gardait l’écho des vagues.
— Ce coquillage conserve des histoires anciennes, murmura la rivière. Partage-les avec les autres pour qu’ils n’oublient jamais qui ils sont.

Ciro comprit que le véritable trésor n’était pas des objets brillants, mais apprendre à écouter. Maintenant, chaque fois que quelqu’un du village a besoin d’aide, Ciro court vers la rivière. Si un agriculteur cherche de l’eau pour ses plantes, la rivière chante où creuser. Si un enfant perd son jouet, la rivière murmure le chemin pour le retrouver.

Les adultes du village, qui auparavant n’entendaient que l’eau couler, se rassemblent maintenant pour écouter les chansons de la rivière avec Ciro. Même les animaux de la forêt s’approchent : les oiseaux ont appris à suivre le rythme de la rivière pour savoir quand migrer, et les poissons utilisent ses mélodies pour trouver la mer.

Ciro reste le même enfant curieux, mais maintenant il sait que la nature parle en murmures, en rires et en chansons. Et chaque nuit, avant de s’endormir, il pose son oreille sur la fenêtre pour entendre la rivière chanter : glou-glou, bulles, glou-glou.

Fin. 💦

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