Dans une jungle très verte et pleine de sons joyeux, vivait un petit éléphant nommé Eli. Eli adorait regarder le ciel. Il aimait voir comment les oiseaux volaient entre les nuages et comment les papillons dansaient dans l’air. Il rêvait de voler aussi haut qu’eux, mais quand il exprimait son rêve à voix haute, tous les animaux riaient.
— Voler ! disaient-ils en riant. Mais tu es un éléphant ! Les éléphants ne volent pas, ils ont des pattes pour marcher et des trompes pour jouer.
Bien qu’Eli entende leurs paroles, il ne cessait pas de rêver. Chaque nuit, avant de s’endormir, il imaginait que ses oreilles devenaient grandes comme des ailes et qu’il pouvait monter dans le ciel pour toucher les étoiles.
Un jour, alors qu’il explorait la jungle, Eli rencontra un papillon magique. Il était de couleurs vives et avait une voix douce comme le vent.
— Bonjour, petit éléphant, dit le papillon. Je vois que tu regardes souvent le ciel. Que rêves-tu lorsque tu le vois ?
Eli baissa légèrement ses oreilles, un peu timide, mais répondit :
— Je veux voler, mais tout le monde dit que je ne peux pas parce que je suis un éléphant.
Le papillon sourit et voleta près de lui.
— Sais-tu ? Parfois, pour réaliser un rêve, il suffit d’un peu d’imagination et d’amis pour t’aider. Viens avec moi.
Le papillon emmena Eli dans une clairière de la jungle où des feuilles géantes étaient éparpillées sur le sol. Elles étaient énormes, plus grandes qu’Eli lui-même, et brillaient sous le soleil.
— Ces feuilles peuvent être tes ailes, dit le papillon. Mais tu auras besoin d’aide pour les faire voler.
Eli pensa à ses amis. Il courut les chercher et leur raconta son idée. D’abord arriva Singe, qui grimpait toujours aux arbres. Puis arriva Tortue, qui était lente mais très futée. Enfin, Écureuil apparut avec de longues cordes qu’elle avait collectées.
Ensemble, ils commencèrent à travailler. Singe grimpa aux arbres pour accrocher les feuilles comme si c’étaient des voiles de bateau. Tortue utilisa des pierres pour fixer les feuilles au sol pendant qu’ils les attachaient. Écureuil tressa les cordes pour les rendre plus solides. Et Eli, avec sa grande trompe, soufflait pour s’assurer que tout était bien en place.
Lorsqu’ils eurent fini, ils avaient construit quelque chose d’incroyable : un planeur fait de grandes feuilles et de branches robustes. Cela ressemblait à un énorme oiseau coloré.
— C’est ton moment, Eli ! dit le papillon.
Eli monta prudemment sur le planeur. Ses amis le poussèrent depuis une petite colline. Au début, Eli ressentit un peu de peur, mais ensuite… le planeur commença à glisser dans l’air ! Il ne volait pas comme un oiseau, mais flottait comme une feuille portée par le vent. De là-haut, il pouvait voir toute la jungle : les rivières brillantes, les cimes des arbres et ses amis en bas, qui lui faisaient joyeusement signe.
Lorsqu’il descendit, tout le monde applaudit.
— Tu l’as fait, Eli ! cria Singe.
— Tu es le premier éléphant volant ! dit Écureuil, en sautant de joie.
Même Tortue, qui ne se pressait jamais, dit :
— J’ai toujours su que tu pouvais le faire.
Eli sourit d’une oreille à l’autre. Il avait découvert quelque chose d’important : même si les éléphants ne volent pas comme les oiseaux, avec un peu d’imagination et des amis pour aider, on peut trouver des moyens créatifs de réaliser ses rêves.
Depuis ce jour-là, Eli et ses amis passaient des heures à construire de nouvelles inventions. Ils fabriquèrent des planeurs plus grands, des balançoires très hautes et même une sorte de trampoline pour sauter par-dessus les arbres. La jungle se remplit de rires et d’aventures, et tous apprirent que peu importe à quel point un rêve est grand ou petit, il y a toujours un moyen de l’atteindre si l’on travaille ensemble.
Et ainsi, Eli continua de rêver du ciel, sachant que même les éléphants peuvent toucher les nuages… à leur manière spéciale.
Fin. 🐘🦋
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